Deux refuges accueillent les cochons d'Inde abandonnés
SOINS | 00h07 Depuis cinq ans, le Club romand des amis des cochons d'Inde (CRACI) répond aux appels d'une humanité qui souffre au chevet de Pipolet, et recueille les boules de poils abandonnées. Rencontre avec deux femmes d'action.
CHRISTIAN BRUN | Les deux principales animatrices du CRACI, Tatiana Cherpillod et Anne-Laure Nicoulaz, en compagnie d'Angie et de Confetti.
Agrandir la taille du texte Réduire la taille du texte Imprimer l'article Envoyer par email Réagir sur l'article Recommander à un ami VINCENT BORCARD | 03 Mai 2008 | 00h07
La cause du cochon d'Inde avance en Suisse romande. Notamment grâce au CRACI, qui répond quotidiennement aux questions des propriétaires en détresse. Surtout, l'association offre un service de refuge aux animaux abandonnés. Le CRACI a abrité simultanément jusqu'à 40 individus, et en a placé 170 en cinq ans. Ses principales animatrices, Anne-Laure Nicoulaz et Tatiana Cherpillod, recueillent les animaux à leurs domiciles respectifs de Tatroz (FR) et de Froideville.
La visite du refuge de Tatroz commence par une légère surprise: la progression dans le living n'est nullement entravée par des nuées couinantes. Le sol est immaculé, les amis de la maison sont dans leurs cages spacieuses, à la buanderie. Eclairage naturel: «Il leur faut de la lumière, on doit pouvoir lire dans le local.» Fin avril, la saison de la buanderie touche à sa fin. «C'est comme les géraniums, on les sort après la Sainte-Catherine», sourit Tatiana Cherpillod. Une petite maison avec cages attenantes attend la dizaine de rongeurs dans le jardin de Tatroz. Le refuge de Froideville a lui pris l'option outdoor douze mois par année sans qu'aucun pensionnaire ne s'en soit plaint.
Le CRACI a été créé après qu'Anne-Laure Nicoulaz se fut retrouvée en pleurs avec Croquette malade dans une salle d'attente. Bilan: un mort. Réflexion: «Les propriétaires sont mal informés, même les vétérinaires n'ont parfois pas de réponse» (lire ci-dessous). Résolution: il faut faire quelque chose! Tatiana Cherpillod répond à sa petite annonce et cinq ans plus tard, en marge de leurs obligations familiales et professionnelles, elles répondent au téléphone, reçoivent des visites les soirs de semaine comme le week-end. Le site internet de l'association son forum, ses petites annonces, sa liste de liens utiles donne une bonne idée des dimensions de leur apostolat.
Abandon sur rendez-vous
Sympathiques, bien dans leurs baskets de S.O.S. Cochons d'Inde, les deux femmes vont jusqu'à se déplacer pour récupérer les orphelins. «On a des rendez-vous sur des parkings de supermarché, dans des gares», décline Tatiana Cherpillod. «Une dame qui a appris que j'allais participer à une course des 20 km de Lausanne m'a demandé de passer prendre son animal. Je dois être la seule concurrente qui soit venue retirer son dossard avec un box de cochon d'Inde à la main!» renchérit Anne-Laure Nicoulaz. «Ça nous fait rencontrer des gens qu'on ne verrait pas ailleurs», conclut la première.
www.craci.org Renseignements: Anne-Laure Nicoulaz, 078 689 01 01, de 17 h 30 à 19 h 30.